La vie des affaires a toujours été ponctuée de crises. Elles
sont inhérentes au cycle de vie de toute chose en ce monde. Lorsqu’elles sont
bien gérées, elles représentent des opportunités de repartir sur de nouvelles
bases, encore plus prolifiques en matière de rentabilité économique, sociale,
concurrentielle etc.
En revanche, si elles sont mal gérées, elles ouvrent la voie
a une sorte de « boite de pandore » qui s’avère difficile à refermer
et conduit dans la majorité des cas, à des dommages irréversibles.
Facebook et Starbucks sont deux firmes icônes de l’excellence
du capitalisme américain devenu mondial.
Facebook offre la possibilité, à travers son système, à des femmes,
des hommes, des entreprises, des gouvernements, des associations, des ONG, d’exprimer
ce qui leur semble être important et mieux, de le faire avec un impact d’une
précision quasi chirurgicale.
Par contre, la crise de « Cambridge analytica »
révèle le côté somme toute pervers de l’usage que certains peuvent faire des milliards
d’informations relatives à l’identité, aux habitudes des personnes qui sont présentes
sur les réseaux sociaux tels que facebook.
Starbucks constitue aux yeux du monde, un symbole de persévérance
entrepreneurial. En effet, cette entreprise dans sa forme aboutie actuelle, est
le résultat de la persévérance d’un homme, Howard Schultz, lequel à l’origine s’est
battu corps et âme, pour donner corp à son idée qui consistait à faire vivre l’expérience
du café à l’italienne (café de milan) pour les clients américains.
Starbucks est une perle rare justement parce que l’exigence
qu’ils ont de faire vivre une expérience client exceptionnelles a celles et
ceux qui franchissent les milliers de portes d’entrée de leurs cafés à travers
le monde, constitue leur avantage concurrentiel principal.
Le leader doit affronter la gestion de crise de manière pro active
La vive émotion qu’a suscité l’évènement de Philadelphie est
compréhensible a bien des égards car il fait surgir encore une fois, la réalité
du biais racial aux USA. Bien qu’il soit la raison de la crise dont il est
question, nous ne nous intéresserons qu’à l’approche à travers laquelle le
Patron de cette entreprise a géré la crise.
En effet, Kevin Johnson, à fait montre de grandes aptitudes en
matière de leadership, selon plusieurs commentateurs et experts enseignants en
matière de leadership.
Il s’est montré proactif en condamnant immédiatement les
faits. Il s’est rendu des le lendemain à la rencontre des 2 personnes et leur a
présenté des excuses. Mieux, il a annoncé que le 29 mai 2018, 8000 starbucks
seront fermés afin de délivrer une formation aux employés sur le Biais
Inconscient (unconscious Bias) Il va sans dire que le groupe va perdre des
millions de dollars américain à cause de ce choix. Mais c’est le prix à payer
pour continuer de conserver la confiance de ses clients.
Cette décision démontre combien de fois Starbucks sait que
des clients satisfaits constituent sa meilleure garantie de rentabilité. Mieux,
on peut dire que le management de Starbucks a saisi l’opportunité de cette
crise pour réaffirmer combien de fois c’est une entreprise qui dispose d’une
approche saine, intègre, fruit de son succès durable.
La gestion de crise ne doit pas laisser la place à l’hésitation, à l’improvisation
Personne n’a compris pourquoi le CEO de Facebook est resté
silencieux pendants 5 « longs » jours ! Vu l’importance de l’enjeu,
c’est une éternité.
Pire, il aurait essayé d’éloigner le scandale de la
problématique du nécessaire mais violé concept de confidentialité des données,
en stipulant qu’il s’agit plutôt d’un problème légal.
Le passage de Mark Zuckerberg devant les membres du congrès
américain s’est soldé par une embellie d’environ 5% du cours boursier de
Facebook, après que ce dernier ait présenté des excuses devant les élus du
peuple américain.
Bien qu’elles soient bienvenues, ces excuses n’enlèvent pas
le fait que l’approche managériale de cette crise, n’a pas été à la hauteur des
enjeux qu’elle représente. Elle contraste fortement avec celle adoptée par le
patron de Starbucks et son équipe dirigeante.
88% des répondants à un sondage récent pensent que facebook
doit être régulé. No comment.
Nos, entreprises, nos structures publiques doivent tirer les leçons
Ces 2 exemples, un bon (starbucks) un mauvais (facebook) sont
utiles pour illustrer combien de fois la gestion de crise, quelque soit la
situation, requiert que l’on garde le nord.
Si on le garde, eh bien on réagit positivement et surtout
proactivement, avec intégrité et l’opportunité de s’améliorer est saisie.
Si on perd le nord, eh bien on aggrave la situation et on s’expose
à ce que d’autres forces prennent le contrôle d’une dynamique que l’on gérait
bien avant et qui représentait la source principale de notre prospérité.
Les crises ont ceci d’avantageux qu’elles défient le statut
quo. Elles font partie de la vie sur tous les plans.
Lorsqu’elles surviennent, il faut les approcher avec
intégrité, en gardant à l’esprit que quelque soit la douleur, eh bien si les
traitements requis sont administrés, elle finira par être un lointain souvenir.
Il faut pour cela accepter de poser le bon diagnostic.
Ne pas commettre l’erreur d’éluder les questions qui fâchent.
Nier l’évidence, perpétue la crise et le mal.
AD
Email: emaildialloabdoulaye@gmail.com
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