samedi 10 mars 2018

Respectons la regle du jeu....


Depuis le péché originel (Adam et Eve) l'histoire de l'humanité est jonchée de situations au sein desquelles la règle établie est soit respectée ou violée.

La rédaction de ce billet m’a été inspirée par plusieurs facteurs. Parmi eux,  il y a une vidéo du TED Talk que j’ai suivie récemment. Il s’agit de Margarethe Vestager, Commissaire Européenne en charge de la concurrence.

La commissaire européenne s’employait avec talent, à expliquer dans son exposé, pourquoi est-ce qu’il y a des règles en matière de concurrence.

 Sans avoir pour ambition de rentrer dans les détails, ces propos d’elle ont retenu mon attention et je tiens à les partager avec vous : “Why do we have competition rules ? It is to make sure that greed and fear do not overcome fairness. Rules are there to make sure those who have power do not undermine competition.”

En français, cela signifie : « Pourquoi avons-nous des règles de concurrence ? C’est pour éviter que la cupidité et la peur ne prenne l’ascendance sur l’exigence d’équité. Les règles sont là pour empêcher ceux qui disposent du pouvoir, de l'utiliser au détriment d’une concurrence saine. »

 L’Union Européenne est la 3eme puissance économique globale derrière la Chine et les USA.

En 2016, elle aurait atteint 3454 milliards d’euros d’exportations soit 15% du commerce mondial de biens. Les USA sont le premier partenaire commercial de l’Europe.

On comprend donc combien il est important pour la commissaire européenne à la concurrence, de venir sur une scène du TED Talk aux USA, et y livrer une communication sur l’exigence du respect des règles en matière de concurrence.

Ceci est d’autant plus intéressant que le débat actuel est vif, après l’annonce faite par le Président Trump, de rehausser les droits de douanes sur les importations américaines d’acier et d’aluminium. Il y a eu une réplique de la part du Président de la Commission de l’Union Européenne qui a menacé les USA de faire de même sur les produits phares que les ces derniers exportent en Europe. Autant dire que la situation est tendue.

 Il va donc falloir, si les USA passent de la menace a l’exécution, que les instances habilitées en matière de résolution des différents commerciaux tels que l’organe de règlement des différends de l’OMC, fassent leur travail.


On voit donc combien la nécessité d’avoir des règles respectées en matière d’échanges commerciaux internationaux est cruciale.

Dans son propos, la commissaire a ajouté ceci : « plus nos sociétés deviennent modernes, plus nous avons besoin que règne la confiance. Mais cela devient de plus en plus difficile. La confiance ne peut pas être imposée. Elle doit se gagner. Elle se gagne en appliquant les règles pour que chacun puisse tirer parti équitablement des opportunités que la société offre »

Cette citation me permet donc d’en venir au message que je souhaite réellement faire passer aux démocraties naissantes en Afrique. Mais avant, je tenais à rappeler la pensée de Peter Druker sur les organisations (entreprises, associations, ministères, organes publiques, gouvernements, commissions électorales etc).

Il a dit que ces dernières cimentent les sociétés dans lesquelles nous vivons. Il est donc important qu’elles soient caractérisées en leur sein, d’un leadership saint et constructif. Pour que cela soit, il faut qu’il y ait des règles et que ces dernières soient respectées.

En Afrique, nos Etats sont sensés dans la définition drukerienne, être des sociétés composées d’organisations. Mais la ou le bas blesse, c’est l’absence du respect des règles établies qui mine la confiance entre les individus, les parties prenantes, ce qui conduit à des crises politiques, économiques et sociales aigues.  

Nos peuples ont légitimement soif de démocratie, soif d’amélioration substantielle de leurs conditions de vie. Seulement, mon humble constat est que ces peuples-là n’ont pas conscience de ce que la démocratie leur offre comme opportunité de réellement peser sur le cours des évènements.

Cette ignorance en matière de compréhension du système démocratique est de la responsabilité première des organisations politiques, de nos Etats, ainsi que les organisations de la société civile en ce sens qu’elles ne font pas œuvre d’éducation massive en matière d’éveil des consciences.

La raison fondamentale qui explique cela est selon mon analyse, l’absence de bonne foi (au moins en partie.) Peu de leaders de nos jours sont mus par une bonne foi totale en matière d’instauration d’un environnement au sein duquel la règle et son respect est placée au centre des dynamiques sociétales. Revenez à l’entame de ce billet et relisez les propos de la commissaire européenne en charge de la concurrence.

Le jeu démocratique obéit aux mêmes exigences que celles en matière de concurrence dans les échanges internationaux. Pour que cela marche bien dans les intérêts de tout un chacun, il faut que les règles soient respectées. Si elles le sont, la confiance règnera et tout le monde y trouvera son compte.

L’Afrique a besoin d’Hommes d’Etats de la classe de Georges Washington, Charles De Gaulle, Lee Kwan Yew, mus par la seule volonté de construire des Nations prospères au sein desquelles la loi et son respect règne, au sein desquelles celles et ceux qui les composent trouvent des opportunités de s’accomplir dans le droit chemin, dans l’équité.   

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Email: emaildialloabdoulaye@gmail.com





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