mardi 22 janvier 2019

Quelles lecons tirer de l'experience recente de la faillite de l'entreprise americaine SEARS?




La déclaration de faillite de la chaîne SEARS vient confirmer encore une fois que toute chose est soumise au cycle inéluctable de l'existence. En clair, rien n'est éternel.

Comme pour un produit commercial, les organisations entreprenariales connaissent les 4 phases du cycle de vie: 1- Lancement ; 2-Croissance ; 3-Maturité ; 4-Déclin.

Cependant, disons le directement:  d'une faillite peut renaître une nouvelle entité plus petite certes ou alors, l'entreprise initiale peut disparaître tout simplement.

Pour qui connaît les États Unis d' Amérique, SEARS est une icône incontournable du capitalisme américain. Stephanie DUTSCH du washington post nous apprend que SEARS, au milieu des années 1980, était le parangon du secteur de la vente de détails dans le pays.

Elle nous apprend dans son article publie le 22 janvier 2019 que le sort de l'entreprise, de ses 425 boutiques ainsi que des 45000 employés sera connu début février 2019.

Qu'est ce qui a fait le succès de SEARS?

Dans son article intitule "the overlooked hero behing SEARS's success" Stephanie DUTSCH nous informe qu'un homme du nom de Julius Rosenwald, est au coeur de la construction de l'entreprise sur le plan des systèmes de gestion qui ont fait d'elle le fleuron qu'elle a été.

Au début vers 1895, Julius Rosenwald était fournisseur de costumes à l'entreprise dirigée par Richard W Sears et Alvah C Roebeuk.

Il arriva un moment ou l'opportunité de réaliser une prise de participation dans SEARS se présente pour Rosenwald. Comme dans toute relation complémentaire, Rosenwald est venu donner à Richard Sears, les qualités qu'il n'avait pas.

Richard avait selon l'article, le don exceptionnel de la vente. On disait de lui qu'il pouvait vous vendre un souffle de vent frais tellement qu'il était talentueux.

Richard était plus intéressé par la gestion promotionnelle des produits que par l'exigence qu'il y a de s'assurer que les commandes des clients soient honorées de manière rapide et fiable.

Rosenwald nous dit l'article, avait déjà travaille dans les arrières boutiques. Il avait de cette expérience, une grande conscience des besoins non assouvis de biens dans les zones reculées des USA nés de la révolution industrielle que le pays connaissait à l'époque.

En matière d'organisation interne, Rosenwald insistait beaucoup sur l'efficience, l'innovation et un bon service à la clientèle.

Il savait mieux que quiconque qu'une vente par catalogue n'est efficace que lorsque les clients reçoivent en un temps raisonnable, les habits, les semences, les articles de bébé, les outils, les machines a coudre qu'ils avaient commandés.

Avec ses équipes composées de personnes talentueuses et innovantes, ils ont mis en place un système d'ouverture mécanique des enveloppes ainsi qu'un système de préparation des commandes s'appuyant sur des convoyeurs notamment.

Au fur et a mesure qu'elle grandissait, l'entreprise avait besoin de plus d'espace. Rosenwald a donc fait le choix de trouver un grand terrain dans la partie Ouest de Chicago et d'y faire pousser un complexe contenant également des presses pour l'impression des catalogues et a proximité, un rail pour accélérer les cadences de livraison.

Afin de financer ce projet, il s'est tourne vers un ami de l'époque Henry Goldman (Goldman Sachs) qui lui suggéra de mettre la compagnie en bourse. L'offre publique initiale (Initial Public Offering en anglais) survint en 1906, une première pour un détaillant aux USA, ce qui a fait de Sears et Rosenwald, des millionnaires.

Qu'est ce qui explique le déclin?

Beaucoup d'encre et de salive a coule sur les facteurs qui ont conduit à la déclaration de faillite de cette entreprise. Parmi les principales raisons mises en avant dans la presse américaine, il y a le fait que l'entreprise a manque de s'adapter à son environnement économique devenu de plus en plus concurrentiel ( arrivée de walmart,) et surtout la survenue de nouvelles réalités telles que l'Internet.

Qu'est ce qu'il faut faire?

Il faut avoir la présence d'esprit en tant que dirigeant, de mettre les bénéfices récoltés durant les années fastes au profit des moments difficiles dont on doit pouvoir anticiper la survenue inéluctable.
Les bénéfices prolifiques doivent être savamment dépensés dans des actions durables et moins onéreuses.

Les dirigeants doivent avoir le flair requis pour saisir les grands tournants en matière d'évolution économique, de veille concurrentielle, d'innovation, de changement des besoins des clients etc. Le surplus de ressources financières provenant des périodes fastes, doit servir a financer ces adaptations la.

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Email: emaildialloabdoulaye@gmail.com



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