mardi 27 novembre 2012

Modeste proposition pour un "changement" durable....

Le concept "changement" est très à la "mode" tant en Afrique qu'ailleurs dans le monde.

je vais m'interesser dans mon propos au cas de l'Afrique, où la volonté de "changement" se heurte bien trop souvent aux recifs de la realité du terrain.

Je me suis humblement posé la question de savoir pourquoi l'Afrique a du mal à opérer des changements constructifs et durables? Qu'est ce que les gouvernements africains pourraient faire pour que leur vision qui consiste à changer les choses pour le meilleur se realise et surtout se pérennise?

Avant tout, je crois que le changement ne fonctionne pas parce que sa mise en oeuvre n'est tout simplement pas bien preparée.

Aussi, la communication utilisée est souvent mauvaise. Elle découle du manque de préparation.

Il y a également le problème de ressources tant sur le plan humain que sur le plan financier. On veut changer sans former les gens, sans mettre les personnes capables de bien changer à la place qu'il faut, sans surtout leur donner les moyens pour mettre en oeuvre le changement bref, sans les inciter.

Dans une formation sur la conduite du changement à laquelle j'ai assisté au mois de juillet dernier, mon illustre animateur Patrice Weingartner nous apprenait une grande leçon dans la conduite du changement: c'est prendre le temps à la preparation!

Cette citation de Da Vinci est parlante à bien des égards: "ne pas prévenir, ne pas prévoir, c'est se préparer à souffir" Ne pas préparer le changement, c'est arriver au constat impuissant que les choses ne bougent pas! Et c'est hélas bien trop souvent, le cas pour nos gouvernants en Afrique.

Avant de décliner mes propositions aux chers gouvernants en Afrique, je voudrais partager mes notes prises dans mon cours de conduite du changement pour leaders que ma chère entreprise pour laquelle je travaille, a bien voulu m'offrir:

-Utiliser tout sauf le terme "changement" dans la communication initiale qui est "hyper importante" et qui est à travailler
-Il faut partager une vision du futur, éclairer la zone qui va les interesser et avoir un discours "positif".

-Le discours doit être court et à "impact" du genre "Strait to the point"; il faut avoir la logique du publicitaire. 

En d'autres termes, il faut parler de ce que les personnes qui doivent mettre en oeuvre le changement on à y gagner. "WHAT IT IS IN IT FOR THEM"; il faut que le discours motive.

-Bref, il faut "Théoriser la pratique et pratiquer la théorie"

Vous vous demandez peut être pourquoi tout ça? Eh bien parce que le changement conduit à la perte de repères, qui conduit à la peur, au repli sur soi, à la résistance....
 Il faut donc l'art et la manière pour éviter tout ce qui vient d'être dit sinon le changement ne marche pas. 


Il faut donc motiver les gens à accepter de nouveaux repères. Il faut savoir leur montrer les avantages qu'ils ont dans le nouveau changement.

PROPOSITIONS POUR LES GOUVERNANTS AFRICAINS:

Pour que la vision somme toute louable du changement pronée par de nombreux leaders africains  se concrétise, il va falloir la systémiser; d'ou les propositions suivantes:

-La mise en place d'un PROGRAMME NATIONAL POUR LA CONDUITE DU CHANGEMENT. 

Ce programme pourrait voir le jour en collaboration avec les bailleurs de fonds traditionnels lesquels seraient ravis de financer ce type d'initiative.

-Ce programme serait bâti sur le meme état d'esprit que la conduite du changement organisationnel de la litterature manageriale (en vigeur dans les grandes entreprises mondiales) et se concentrerait sur les grandes administrations potentiellement "porteuses de croissance" pour l'economie nationale.

-Un postulat : Pour que les administrations publiques gérant les secteurs strategiques de l'economie potentiellement porteurs de croissance fonctionnent bien, il faut qu'elles opèrent une mue intrinsèque (changement organisationnel). Cette mue doit être pilotée de manière rationnelle et efficace (fondement du concept de changement organisationnel.)

En effet, je ne vois pas comment le changement tant attendu puisse être une realité si les hauts fonctionnaires qui sont les courroies de transmission, ne sont pas dotées des capacites techniques, materielles et humaines requises, pour mener à bien ce qui leur revient en termes d'evolution.

Chaque gouvernement devrait avoir à mon sens une sorte de document qui soit le "vademecum" du changement qu'on pourrait appeler d'ailleurs "notre approche du changement"

Ensuite, ce document devrait faire l'objet d'une vulgarisation à grande échelle à travers une campagne de communication qui respecte les principes énoncés plus haut.

En outre, lancer une vaste campagne de formation à la conduite du changement organisationnel des principaux leaders hauts fonctionnaires à tous les échelons de l'administration. Ces formations devraient leur doter des outils manageriaux modernes qui faciliterons leur tâches respectives pour plus d'efficacité et de performance.

Enfin et surtout, il y a la loi de la nature "the natural law" qui nous enseigne que l'on ne peut être motivé pour le changement que lorsqu'on y voit des interets!

Par consequent, il va falloir que les gouvernants africains aient le courage d'identifier et de mettre en oeuvre des dispositifs incitatifs très attractifs pour que les fonctionnaires "changent." Il faut que les leaders chargés de mettre en oeuvre le changement soient bien payés par exemple.

 Il faut aussi que le simple fonctionnaire de l'echelon inférieur puisse être récompensé à la fin de l'année pour avoir bien mis en oeuvre la part qui lui revenait du plan d'action de changement de son service. 

En d'autre termes, il devrait y avoir des prix recompensant les meilleurs employés ayant mis en oeuvre un grand changement durable dans leurs services. Ca peut aller du voyage à la mecque au financement pour la construction d'une maison ou même de l'acquisition d'un appartement.

Qu'en pensez vous?

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